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L’oeuvre

Le titre de cette œuvre est une référence à la révolution galiléenne. Une sorte de mise en en abyme de la vision des deux mondes.
Pour les cartographes du Moyen-Age, la terre était un disque plat et le centre du monde.
Depuis Galilée, nous savons qu’elle est ronde et qu’elle n’est qu’une infime partie de l’univers.
Et aujourd’hui, nous pouvons craindre que l’humanité ne la réduise en désert, une boule morte dénuée de vie.
« Et pourtant elle tourne !! »

Joël Négri – Juin 2018
Don de Mr. Michel Ferrier au fonds de dotation M.I.C.A.

L’artiste

« Dans les années 1920, le père de Joël Negri quitte son Grand Paradis natal, dans le val d’Aoste, pour Grenoble où il épouse Rose, une jeune femme originaire de l’Oisans, mariant ainsi les deux versants du massif alpin.
Pour vivre, il travaille à façon le bois, réalisant des ornements pour les meubles. Enfant, Joël adore passer des heures dans l’atelier paternel, où il se fabrique des jouets avec les chutes de bois. Il grandit dans une atmosphère familiale artistique, enrichie par l’amitié que portent ses parents à des sculpteurs italiens. Il fréquente aussi le musée de Grenoble dont l’entrée est alors gratuite.

Ses premières œuvres, des bas-reliefs composés de différentes matières, ne sont pas sans évoquer les œuvres du Catalan Tapies. Puis il réalise des « chariots », aux roues mues par un mécanisme simple et dont les formes, influencées par les jouets en bois du Queyras – exposés au Musée dauphinois –, conjuguent thèmes ludiques et fantasmes de l’enfance, nourris par une imagination féconde. Déjà̀ la roue s’impose comme un élément important.

Le jeune sculpteur montre pour la première fois ses objets à la galerie La Pochade, à Paris, où le découvre Alain Bourbonnais, architecte, grand amateur d’art hors normes et de « bricoleurs de rêve », bientôt fondateur de la Fabuloserie (à Dicy, dans l’Yonne). Il lui achète une œuvre et le suit désormais régulièrement, lui rendant visite à Grenoble, place de Gordes, dans l’atelier galerie que père et enfants ont ouvert pour présenter leurs créations.

En 1978, Alain Bourbonnais, qui en est le commissaire avec le critique d’art parisien Michel Ragon, l’invite à participer à une exposition inédite, Les Singuliers de l’art, présentée au musée d’Art Moderne de la ville de Paris.

Trois ans plus tard, le nouveau conservateur du musée de peinture de Grenoble, Pierre Gaudibert, esprit libre et attentif au travail des jeunes créateurs locaux, le remarque et lui consacre une première exposition personnelle. Grâce à ce soutien, Joël Negri accède à la reconnaissance de son art, qu’une suite d’expositions couronne, dépassant largement le cadre régional »
Extrait d’un texte de Laurence Huault-Nesme
Dossier de presse – « Joël Negri, sculptures, collages 1978/2015 » Musée Hébert Grenoble

Site internet de l’artiste :
https://www.joelnegri.com